Pétition : Plus de droits humains dans le sport

Pétition : les fédérations sportives doivent assumer leurs responsabilités en matière de droits humains

Signez notre pétition et demandez au gouvernement suisse de veiller à ce que les fédérations sportives respectent les droits humains.

10 000
3 998
S’engager maintenant

La Suisse doit exiger des fédérations sportives qu'elles respectent les droits humains

Le sport rassemble - et permet de se réunir au-delà des frontières. Mais l'organisation de tournois internationaux et la vente de produits dérivés sont aussi des activités extrêmement lucratives pour les fédérations sportives. Malheureusement, cela se fait souvent au détriment des droits humains ! La Suisse, en tant que pays d'accueil de nombreuses grandes fédérations sportives, doit s'assurer que celles-ci respectent les droits humains dans toutes leurs activités.

Les grands acteurs parmi les fédérations sportives, comme la FIFA et le Comité international olympique (CIO), reconnaissent les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, qui obligent les fédérations actives sur le plan commercial à respecter les droits humains. Cependant, la Suisse, qui bénéficie d’une valeur économique ajoutée considérable grâce à la présence de plus de 50 fédérations sportives internationales sur son territoire, ne semble pas voir la nécessité d’adopter des mesures contraignantes pour les faire respecter.

Nous voulons changer cela : les fédérations sportives, tout comme les entreprises, doivent respecter les droits humains et les normes environnementales. Nous demandons au Conseil fédéral de développer des mesures contraignantes afin de garantir que les fédérations sportives ayant leur siège en Suisse respectent leur devoir en matière de droits humains.

Pétition : Plus de droits humains dans le sport

Oui au sport, non aux violations des droits humains !

La Suisse accueille plus de 50 fédérations sportives internationales dont les activités commerciales et le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger n’ont rien à envier à certaines entreprises. La FIFA, par exemple, dont le siège se situe à Zurich, a engrangé 7,5 milliards de dollars grâce à la Coupe du monde de football au Qatar. Ce bénéfice record a des chances d’être dépassé avec la Coupe du monde 2026, qui devrait rapporter 11 milliards dans les caisses de la Fédération internationale de football. Le Comité international olympique (CIO), dont le siège est à Lausanne, joue dans la même ligue en termes de chiffre d’affaires.

Le succès commercial des grands événements sportifs est toutefois assombri par un bilan déplorable en matière de droits humains. Quelques exemples récents illustrent ce constat :

  • Lors des Jeux olympiques d’été de Rio de Janeiro en 2016, des milliers de personnes ont été déplacées de force pour la construction des infrastructures olympiques. Les favelas ont été militarisées, ce qui a entraîné une augmentation de la violence policière.
  • La Coupe du monde de football masculine 2018 en Russie a entraîné une restriction massive de la liberté de réunion au nom de la sécurité, et les manifestant·e·x·s ont été brutalement réprimé·e·x·s.
  • Lors des Jeux olympiques d’hiver 2022 à Pékin, la liberté d’expression a été fortement limitée, y compris celle des athlètes. Celleux qui exprimaient des critiques risquaient de se faire emprisonner et de subir d’autres représailles.
  • Dans le contexte de la Coupe du monde de football masculine 2022 au Qatar, Amnesty International a documenté toute une série de violations des droits humains : du travail forcé et de l’exploitation des travailleur⸱euse⸱x⸱s migrant⸱e⸱x⸱s aux restrictions de la liberté d’expression et d’association, en passant par la discrimination des supporters LGBTQIA+. En mai 2024, la FIFA ne s’est toujours pas suffisamment acquittée de son obligation d’accorder des compensations pour les injustices dont elle est coresponsable.

En 2023, la FIFA a informé qu’elle ne prendrait en considération que les candidatures du Maroc, du Portugal et de l’Espagne pour la Coupe du monde de football masculine de 2030, et celle de l’Arabie saoudite pour celle de 2034. Amnesty International a analysé les risques en matière de droits humains liés à l’organisation d’une Coupe du monde de football dans ces pays et en conclut qu’il existe des risques moyens à élevés pour les droits humains selon les pays. Les pays organisateurs sont appelés à présenter un plan de mesures réalistes pour réduire ces risques. La FIFA doit examiner ces mesures et contrôler consciencieusement leur mise en œuvre. Les risques liés aux droits humains et les exigences posées aux États organisateurs et à la FIFA peuvent être consultés dans  le rapport d’évaluation des risques du 6 juin 2024.

L’expérience des grands événements sportifs passés a montré que les fédérations sportives n’assument pas pleinement leur responsabilité en matière de respect des droits humains, malgré l’existence de stratégies en la matière, de concepts de durabilité et d’organes de surveillance. Les fédérations sont largement libres de prendre ou non des mesures. Les mesures volontaires ne suffisent toutefois pas à protéger efficacement les droits humains !

Que pouvez-vous faire ?

Soutenez notre demande auprès du gouvernement suisse : en tant que siège de nombreuses organisations internationales, la Suisse doit adopter des mesures efficaces pour garantir que les fédérations sportives assument leur devoir de vigilance.

Signez la pétition!

SOUTENEZ NOTRE ACTION EN FAISANT UN DON

Votre don nous aide à agir rapidement et efficacement. Partout dans le monde, nous dénonçons les injustices et faisons pression pour que les personnes et leurs droits soient protégés - y compris dans le contexte des grands événements sportifs. Chaque contribution compte. Merci de tout cœur !

Faire un don
Retour en haut de page