Les voix critiques sont une épine dans le pied du gouvernement, car elles nuisent au plan du prince héritier Mohammed bin Salman visant à améliorer l’image de l’État saoudien. À grand renfort de paillettes et de glamour, ce dernier a mis en place toute une machinerie de relations publiques pour masquer la terrible situation des droits humains dans le pays. Les autorités font venir des élites sportives et des célébrités du monde du spectacle pour parler des soi-disant progrès et détourner ainsi l’attention des violations des droits fondamentaux.

Nous ne devons pas permettre que les histoires de personnes persécutées pour leur liberté d’expression soient oubliées, effacées par les paillettes du discours officiels.

Amnesty International appelle les autorités saoudiennes à libérer toutes les personnes injustement détenues pour avoir exprimé pacifiquement leur opinion. Nous demandons également aux politiques suisses d’insister sur ce point dans leurs échanges avec leurs homologues du royaume. Signez maintenant pour soutenir cette demande!

L’Arabie saoudite applique une politique de tolérance zéro à l’égard des critiques. Toute opinion interprétée comme une critique par les autorités peut avoir de graves conséquences. Quiconque exerce son droit à la liberté d’expression est passible de longues peines de prison, d’interdiction de voyager voire de la peine de mort. Ces dernières années, Amnesty International a documenté les peines les plus sévères jamais prononcées en Arabie saoudite pour l’exercice du droit à la liberté d’expression.

En novembre 2023, les autorités saoudiennes ont ainsi fait disparaître de force Manahel al-Otaibi, une entraîneuse de fitness de 29 ans. Elle a passé plus d’un an derrière les barreaux. Et pour quelle raison ? Pour avoir défendu les droits des femmes dans un tweet.

Le défenseur des droits humains Mohammed al-Qahtani est toujours emprisonné pour son travail en faveur des droits humains – et cela alors qu’il a purgé sa peine de 10 ans l’année dernière.

L’enseignant à la retraite Mohammed bin Nasser al-Ghamdi a été condamné à mort pour avoir critiqué les autorités sur X – anciennement Twitter. Il n’avait que 10 followers.

Salma al-Shehab, doctorante et mère de deux enfants, purge une peine de 27 ans de prison pour avoir défendu les droits des femmes sur les réseaux sociaux.

Abdulrahman al-Sadhan, un collaborateur du Croissant-Rouge, a disparu de manière violente depuis plus de deux ans. Il a été condamné à 20 ans de prison pour ses tweets satiriques, assortis d’une interdiction de voyager de 20 ans.

Alors qu’en Arabie saoudite, les critiques sont sévèrement réprimées, le prince héritier Mohammed bin Salman dépense des milliards de dollars pour redorer l’image du pays à l’étranger et dissimuler la vérité.

Pour contrer la campagne de relations publiques de l’Arabie saoudite, nous voulons faire entendre les voix et les histoires des personnes touchées par la répression de la liberté d’expression. Personne ne peut acheter notre silence ! Agissez maintenant et demandez aux autorités saoudiennes de libérer toutes les personnes injustement emprisonnées pour avoir exprimé pacifiquement leur opinion.