Grâce à des techniques modernes et à des méthodes d'investigation innovantes, Amnesty a mis au jour un grand nombre de crimes de guerre commis par l'armée russe depuis le début de l'invasion : parmi ces derniers, des attaques aveugles contre la population civile, des exécutions extrajudiciaires, l'utilisation d'armes à sous-munitions, la conduite d'une guerre de siège. Notre dernier rapport sur le bombardement du théâtre de Marioupol révèle également un autre crime de guerre. Ce n'est qu'en documentant et en exposant ces crimes que les responsables pourront être amenés à rendre des comptes à l'avenir.

Au sein de la communauté internationale, nous nous engageons pour que justice soit rendue au peuple ukrainien : La directrice d'Amnesty Ukraine a ainsi demandé au Conseil des droits de l'homme des Nations unies de mettre en place un mécanisme qui protège les plus vulnérables, encourage la responsabilisation et préserve les preuves des crimes. Amnesty s'engage également auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, de l'Assemblée générale des Nations unies ou des gouvernements pour que des enquêtes soient lancées et que les responsables soient tenus de rendre des comptes. Nos rapports constituent à cet égard des éléments de preuve importants.

Immédiatement après l'invasion, l’équipe d'Amnesty s’est rendue aux frontières des pays voisins de l'Ukraine afin de documenter la situation des personnes en fuite. Là aussi, nous révélons les violations des droits humains et demandons aux États de garantir une protection égale à toutes les personnes, quel que soit leur pays d'origine. Amnesty soutient également 11 organisations en Ukraine et en Biélorussie qui aident les réfugié·e·x·s. Nous avons pu mettre rapidement en sécurité des personnes particulièrement menacées, par exemple en raison de leur engagement pour les droits humains.